Un derby rempli d'émotions

Les Mets 92 étaient en déplacement chez leurs voisins de Nanterre pour le match retour du Derby des Hauts-de-Seine. Entre émotions et suspense, la 33e journée de Betclic Elite entre les deux clubs du 92 aura été une soirée à ne pas louper.

La fin de la saison régulière arrive à grands pas. C’était avec émotion que Victor Wembanyama jouait, pour la dernière fois avant la Draft NBA dans la salle de son club formateur. Si les supporters de la JSF ont soutenu leur équipe du début à la fin, ils n’ont pas pu tenir rigueur au jeune prodige qu’ils ont vu grandir. C’est d’ailleurs avec émotion que Wemby a fait le tour de la salle à la fin du match, prenant le temps de d’aller voir les supporters et le staff de Nanterre.

Mais outres les émotions liées à ce retour de Wemby à Maurice Thorez, le match en lieu même a aussi offert son lot d’émotions. Les Mets 92 avaient si bien commencé avec un score de 17 à 30 à la fin du premier quart-temps. Mais la tendance s’est très vite inversée alors que Nanterre rentre peu à peu dans son match.

« On a eu un deuxième quart temps plus que poussif, déclare Vincent Collet en conférence d’après match. Nanterre a été excellent, mais nous on a été vraiment pas bons parce que non seulement on était en panne en attaque, mais on n'avait aucune lucidité. J'ai une responsabilité parce que j'ai pris mon deuxième temps mort trop tôt quand ils sont revenus à 35-28.

On a fait l'inverse de ce qu'il faut faire normalement contre Nanterre. Lorsqu'ils commencent, il faut limiter les possessions, il faut les faire défendre, il faut être patient. Et nous, on a fait du ‘ball trap’ sans repli défensif. Donc on prit 30 points [pendant le 2e quart-temps] en en prenant que 25 dans les deux derniers quart-temps. Donc la victoire, on l'a d'abord construite avec la défense en deuxième mi-temps. On a vraiment défendu de façon solide, tout le temps, ce qui n'était pas du tout le cas dans le deuxième quart temps. »

Quand le coach est questionné sur l’apport des lancer-francs, la réponse est sans appel :

« On a marqué trois buts de suite à ce moment-là, quand on a pris les huit points d'avance. Donc il y a eu le ‘and one’ sur Konaté, mais c'était un layup. Il y a eu le layup de Victor, puis il y en a eu un 3e. C'est aussi parce que, à ce moment-là, on a quand même d’avantage remis la balle à l'intérieur et que on les a poussés aussi à la faute. 

[Nanterre a fait] en sorte, intelligemment, de nous obliger à tirer. Dans le troisième quart-temps, on sentait bien que le manque de réussite faisait qu'on était très hésitants dans ce domaine. Il y a eu les deux de Coulibaly qui ont fait du bien. Malgré tout, on voit qu'on fait 8 sur 29 alors que ces tirs étaient quasiment tous des fauteuils. Donc ce qu'on s'est dit sur les temps morts, c'était qu'il fallait absolument aller à l'intérieur justement pour provoquer des fautes comme on avait fait au début.»

Avec une victoire de plus au compteur, les Mets 92 une légère avance sur Villeurbanne qui est pour l’instant juste derrière avant leur match de pénalité.

« [Les victoires] sont toutes importantes. On a l'objectif de conserver notre seconde place, donc on est dans l'obligation de gagner le plus de matchs possible. Si les circonstances restent actuelles, c'est à dire que Villeurbanne est pénalisé d'un match, on a besoin de gagner un match sur les deux derniers. Comme on n'a pas la réponse (concernant Villeurbanne), on est presque obligés de tout gagner pour être sûr. Donc on joue comme s’il fallait tout gagner. »

Après ce beau derby, les Mets 92 enchainent avec un nouveau déplacement à Cholet cette fois. Ils affronteront l’équipe dirigée par Laurent Vila vendredi 12 mai à 20h.